par Veronique E.

le 23 Oct 2023

12 min

🔬 Vivre éternellement d'ici les années 2030 : La science le croit vraiment possible ! 🚀

Horloge, science, longévité
La Vitesse d'Échappement de la Longévité : Une Révolution dans la Quête de l'Immortalité

L'humanité, depuis toujours, cherche à arrêter le temps. Et aujourd'hui, cette quête prend un tournant révolutionnaire. Le concept de "Vitesse d'Échappement de la Longévité" (VEL), aussi fascinant que controversé, est au cœur d'un débat scientifique et philosophique grandissant.

Ce concept propose un futur où les êtres humains pourraient dépasser le processus de vieillissement, atteignant une forme d'immortalité. Cette idée remet en question non seulement notre compréhension fondamentale de l'existence humaine mais soulève également d'innombrables interrogations éthiques, sociétales et économiques.

Basé sur le principe de la "vitesse d'échappement" en physique, qui décrit la vitesse nécessaire pour un objet afin d'échapper à la gravité, la VEL applique cette idée au vieillissement humain. Les défenseurs de ce concept suggèrent qu'avec les progrès technologiques biomédicaux 💻 et les thérapies de rajeunissement cellulaire 🔬, nous pourrions atteindre un point où l'espérance de vie augmenterait plus rapidement que le temps ne s'écoule, échappant ainsi à la mort 💀.

Ingénierie génétique futuriste
La Théorie Spéculative de l'Ingénierie Génétique et de la Biotechnologie : Soutien et Scepticisme dans le Domaine Scientifique

Cette théorie, bien qu'encore spéculative, a reçu à la fois un soutien fervent et une critique sceptique. Des visionnaires dans le domaine de l'ingénierie génétique et de la biotechnologie, comme le généticien de Harvard George Church, envisagent sérieusement cette réalité dans nos vies futures. De même, Sourav Sinha, du Longevity Vision Fund, partage cet optimisme, prévoyant la réalisation de la VEL d'ici quelques décennies, sous réserve d'investissements stratégiques.

C'est une véritable course contre le temps, une course pour déchiffrer les algorithmes biologiques complexes qui dictent notre durée de vie. Cette quête a rassemblé les pionniers mondiaux de la recherche anti-âge sous la "Déclaration de Longévité de Dublin".

Cette déclaration est un appel audacieux à la communauté scientifique 🧪 pour concentrer ses efforts sur la réversion des processus de vieillissement biologique au niveau cellulaire. Elle marque un tournant par rapport aux méthodes traditionnelles qui traitent les maladies individuellement.

Le Dr Aubrey de Grey, chercheur de renom en longévité et à l'origine de la VEL, compare l'acceptation passive de la société face au vieillissement à une résignation face à un "mauvais temps". Il est contre l'idée fataliste que rien ne peut être fait pour contrer le vieillissement. Son optimisme est partagé par le futurologue Ray Kurzweil, qui prévoit l'avènement de la VEL dès 2028. Cependant, ce calendrier pose d'énormes défis logistiques, étant donné les processus d'approbation nécessaires pour de nouveaux traitements médicaux.

Cependant, le géroscientifique Thomas Perls exprime son scepticisme, qualifiant l'idée de VEL et de vie indéfinie de "rétrograde et absurde". À travers ses études approfondies sur les centenaires, Perls plaide pour une approche plus réaliste, axée sur l'amélioration de la santé et la lutte contre les maladies liées à l'âge comme Alzheimer.

Immortalité, éthique, IA
Réflexions éthiques sur la prolongation de la vie et l'immortalité : Les perspectives de Nick Bostrom

La distinction entre prolonger la vie et atteindre l'immortalité soulève de profondes questions éthiques. Nick Bostrom, futurologue et philosophe, directeur de l'Institut pour l'Avenir de l'Humanité à l'Université d'Oxford, voit l'extension de la vie saine comme une obligation morale. Il envisage un avenir où l'intelligence artificielle pourrait accélérer la découverte de médicaments et les avancées médicales, dévoilant potentiellement les secrets d'une vie sans fin.

En accord avec la vision de Bostrom, des entreprises pharmaceutiques et des startups comme Gero exploitent déjà l'IA pour accélérer le développement de médicaments et de traitements géroprotecteurs. Cette fusion de l'IA et de la biotechnologie pourrait être notre meilleur espoir pour décoder et contrer les contraintes biologiques du vieillissement. Cependant, les implications sociétales, économiques et éthiques d'une telle modification drastique de la condition humaine sont complexes.

Malgré le scepticisme de certains scientifiques, la quête de la VEL avance. La Fondation Longevity Escape Velocity de De Grey a récemment lancé sa première étude sur la "rejuvénation robuste de la souris", financée par des dons s'élevant à 3 millions de dollars. L'essai regroupe des interventions de pointe, notamment des traitements par cellules souches, des thérapies géniques pour allonger les télomères et la rapamycine, tous visant à prolonger la vie saine.

Alors que le débat sur la longévité mêle optimisme, scepticisme et réflexion existentielle, une chose est indéniable : les investissements et la recherche en anti-âge s'accélèrent. Que l'humanité soit sur le point de redéfinir son existence ou qu'elle poursuive un rêve inatteignable est une histoire qui s'écrira dans les annales de la science et du temps.

Cependant, cette quête nous incite à contempler l'essence même de la vie. Cherchons-nous simplement à ajouter plus d'années à la vie, ou plus de vie aux années ? Et à quel moment la quête de l'éternité perd-elle son sens face à notre existence fondamentalement éphémère ?

Le concept de Vitesse d'Échappement de la Longévité nous défie non seulement sur le plan scientifique, mais aussi philosophique, obligeant l'humanité à affronter son plus vieux défi : la mortalité. Il nous invite à considérer les implications profondes d'un tel triomphe scientifique sur la mort, tant pour l'individu que pour la société. Alors que nous sommes à l'aube de ce qui pourrait être la découverte la plus significative de l'histoire humaine, nous devons nous demander non seulement si nous pouvons réaliser cet exploit, mais si nous le devrions vraiment.

Source

Scientists seriously believe we could live forever by the 2030s

[Oct. 21, 2023: Staff Writer, The Brighter Side of News]